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Une vie saine ne garantirait pas la qualité du sperme

Par figaro iconRomy Raffin - le 18/06/2012
Conseillée aux hommes confrontés à l'infertilité, l'adoption d'une bonne hygiène de vie n'aurait qu'un effet mineur, selon une étude britannique.

Ces dernières années ont vu les enquêtes sur la qualité du sperme se multiplier. En France, le bilan est inquiétant: la santé des spermatozoïdes s'est effectivement dégradée comme l'a constaté l'Institut national de la veille sanitaire en février dernier. Avec les polluants et les pesticides, le mode de vie est régulièrement invoqué pour expliquer cette détérioration. Or cette idée est remise en cause par une étude anglaise publiée le 13 juin dans la revue Human Reproduction: la qualité du sperme ne serait finalement pas liée au style de vie.

À partir du mois de janvier 1999 et pendant un peu plus de trois ans, l'équipe du Dr Andrew Povey, spécialiste en épidémiologie moléculaire à la University of Manchester's School of Community Based Medicine, a recruté 2249 hommes au sein de 14 cliniques de fertilité britanniques. Pour être inclus, ceux-ci devaient vivre en couple et tenter de concevoir un enfant depuis plus d'un an. Ils ont été soumis à un questionnaire portant notamment sur leur hygiène de vie en matière d'alcool, de tabac et de drogues récréatives. Dans le même temps, la mobilité de leurs spermatozoïdes a été analysée. L'aptitude de ces derniers à atteindre un ovule pour le féconder constitue en effet un indicateur important de fertilité.

Des causes difficiles à déterminer

Les chercheurs ont observé une faible mobilité spermatique chez 939 des participants. Parmi eux, la probabilité d'avoir subi une chirurgie testiculaire a été 2,5 fois plus importante que pour les hommes ayant produit des spermatozoïdes mobiles. De façon similaire, les hommes aux spermatozoïdes les moins vigoureux ont été 1,3 fois plus susceptibles d'exercer un travail manuel, de porter des sous-vêtements serrés ou de ne pas avoir conçu d'enfant auparavant. En revanche, l'étude n'a pas trouvé de liens significatifs entre le fait de consommer de l'alcool, des cigarettes ou des drogues et une mobilité spermatique diminuée.

Ces résultats contredisent les recommandations actuelles faites aux hommes confrontés à des problèmes de fertilité, les incitant à adopter une vie la plus saine possible pour favoriser leur projet de conception. Pour le Dr Jacques Auger, andrologue au Centre d'études et de conservation des œufs et du sperme (Cecos) de l'Hôpital Cochin, il serait «abusif de conseiller aux hommes d'arrêter de fumer ou de boire sans que cela ne soit étayé». De nombreux facteurs sont associés à une faible mobilité spermatique, génétiques et environnementaux notamment, «il est donc impossible de définir une cause bien précise», conclut le Dr Auger.

L'andrologue n'en néglige pas le style de vie de ses patients pour autant: il note systématiquement leur consommation de tabac lors de ses consultations. En effet, des mutations de l'ADN contenu dans les spermatozoïdes ont déjà été observées chez les gros fumeurs dans de précédentes études. «Or une telle atteinte à l'intégrité génétique [du sperme] est un signe inquiétant», selon le Dr Auger, en raison du risque de transmission de ces lésions génétiques au futur enfant.

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A Abidjan, la vente de sperme fait fructifier le commerce

30.05.2012 | Courrier international

Une activité ténébreuse de vente de sperme est en train de prendre des proportions gigantesques au Ghana ; et malheureusement, en Côte d’Ivoire aussi. C’est pourquoi il est plus qu’impérieux d’attirer l’attention de certains infidèles au foyer, fidèles des filles de joie, habitués des hôtels de passe sur la nécessité d’être plus regardants désormais sur les préservatifs qu’ils abandonnent après les rapports sexuels. De quoi s’agit-il ? Selon les informations rapportées par le site Koaci.com et recoupées par nos soins, des prostituées ghanéennes commencent à trouver grand intérêt à vendre à des utilisateurs peu scrupuleux le sperme des clients avec lesquels elles entretiennent des rapports. En effet, à l’issue des rapports, protégés pour des raisons évidentes, ces vendeuses de charme prennent la peine et le soin de récolter le sperme de leurs clients qu’elles vendent à hauteur de 10 000 francs CFA [15 euros] par condom. Ce liquide séminal, faut-il le préciser, n’est nullement destiné à des laboratoires pour des recherches scientifiques. Il est recueilli dans les condoms pour les livrer à des mains malveillantes qui se livrent à partir de ce sperme à des rituels aux conséquences multiples sur les intéressés. Après l’expérience qu’elle a eue avec un jeune homme de 32 ans, une prostituée interrogée donne un témoignage qui suscite la méfiance. Selon elle, le client dont elle avait vendu le sperme est tombé malade et n’a pu se rétablir malgré tous les soins hospitaliers reçus. La maladie s’étant aggravée, des spiritualistes ont été consultés et ont révélé qu’un marabout avait utilisé le sperme pour des rituels. Mais de quel type de rituels s’agit-il ? De manœuvres visant à obtenir une promotion sociale, un poste politique, à bâtir un empire financier ? Sur la question, le site qui relaie l’information reste silencieux. Pour en avoir le cœur net, nous avons sillonné certains hôtels de passe à Abidjan pour savoir si ce phénomène a déjà gagné la capitale économique ivoirienne, à quelques dizaines de minutes à vol d’oiseau d’Accra. A Yopougon, Adjamé, Marcory et Koumassi, des communes réputées abriter des hôtels et des filles de joie, les réponses sont divergentes. “L’année dernière, un Nigérien m’a approchée pour que je lui livre le sperme de mes clients moyennant une forte somme d’argent. Face à mon refus, il m’a rassurée en me disant que c’était simplement pour faire fructifier son commerce. Mais j’ai refusé cette demande qui est à mon sens immorale”, a révélé une prostituée que nous avons interrogée dans la commune de Yopougon. Une autre, aperçue dans une rue de la Zone 4 à Marcory, a confirmé ces faits tout en précisant qu’elle n’a pas été directement concernée. A l’en croire, c’est à l’une de ses amies que des jeunes gens sont venus, un soir, proposer ce marché indécent. “En fait, cette pratique existe depuis quelques années à Abidjan. Ma camarade, qui travaille dans un hôtel, m’a confié un jour que des hommes l’avaient contactée pour acheter du sperme pour le compte d’une dame. Et que ce liquide devait permettre à cette dernière de faire des rituels en vue de raffermir les liens d’affection entre elle et son mari, qui commençaient à être distendus”, a-t-elle révélé. Si certaines prostituées ont confirmé la pratique à Abidjan, les gérants d’hôtels, eux, marquent leur surprise. “Généralement, les clients ne laissent pas traîner les capotes utilisées ; ils les font couler dans la cuvette des toilettes. Nous n’avons jamais eu de proposition d’achat de sperme dans notre hôtel”, a coupé sèchement cet interlocuteur rencontré à Adjamé, qui a souhaité garder l’anonymat. B. Dameur, gérant d’un hôtel à Yopougon, a embouché la même trompette. “Je suis gérant d’hôtel depuis plus de dix ans. Jamais une telle proposition, aussi indécente que diabolique, ne m’a été faite. D’ailleurs, c’est une règle chez nous, ici, d’éviter de toucher aux préservatifs usagés et abandonnés dans les chambres, à cause des maladies”, a notamment observé notre interlocuteur. Les infidèles ont donc désormais – on l’espère – une idée claire de l’utilisation que des personnes malveillantes peuvent faire de leur sperme. C’est pourquoi, à défaut de se soustraire des rangs des infidèles et autres abonnés aux hôtels de passe, ils gagneraient à faire leurs ces comportements : emporter les préservatifs utilisés après chaque rapport, ou à tout le moins prendre soin de les jeter dans les toilettes. Car des occultistes rôdent autour du précieux liquide pour en faire une très mauvaise utilisation.

Bamako Hebdo Bamako
(via Seneweb)

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